Ventes d’équipements du génie climatique : pourquoi tout est à la baisse en 2024 hors-mis les chaudières gaz et fioul ?

Les résultats publiés par UNICLIMA sur les ventes d’équipements du génie climatique en 2024 montrent un net recul dans presque toutes les catégories hors-mis les  chaudières gaz et fioul +14,1 %

Cette tendance préoccupante interroge les acteurs du secteur, notamment le SYNASAV (Syndicat National de la Maintenance et des Services en Énergie et Génie Climatique), qui joue un rôle clé dans l’accompagnement des professionnels et la sensibilisation des consommateurs.

Un marché en déclin malgré des enjeux énergétiques cruciaux

Alors que la transition énergétique est au cœur des préoccupations, les chiffres de 2024 témoignent d’une baisse significative des ventes :

• Les chaudières biomasse chutent de 45 % (9 230 unités contre 16 650 en 2023), malgré leur rôle dans la décarbonation.

• Les pompes à chaleur (PAC) subissent une forte baisse : –40,4 % pour les PAC air/eau (180 648 unités contre 306 534 en 2023), –23,8 % pour les PAC géothermiques et –12,1 % pour les PAC air/air.

• Les chauffe-eau thermodynamiques enregistrent une diminution de –13,9 %.

• Les solutions solaires sont également en repli : –40 % pour les chauffe-eau solaires individuels et –17 % pour l’ECS solaire collective.

• VMC simple flux (individuel) : 577 258 (567 410 en 2023 soit + 4 %)

• VMC double flux (individuel) : 16 967 (19 878 en 2023 soit – 14,6 %)

Les causes de cette baisse généralisée

Plusieurs facteurs expliquent ce ralentissement des ventes :

1. Un contexte économique difficile : L’inflation et la hausse des taux d’intérêt freinent les investissements des ménages dans des équipements coûteux.

2. Des aides publiques en baisse ou en réajustement : Les modifications successives des dispositifs de soutien (MaPrimeRénov’, Coup de Pouce Chauffage) créent une incertitude pour les consommateurs.

3. Des délais d’approvisionnement et des coûts élevés : Les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des coûts des matières premières ralentissent la commercialisation.

4. Un manque de confiance et de clarté pour les consommateurs : L’évolution des réglementations et les discours, parfois contradictoires sur les technologies à privilégier, freinent les décisions d’achat.

Le rôle du SYNASAV face à ces défis

Face à cette situation, le SYNASAV se mobilise pour accompagner les professionnels et sensibiliser les particuliers :

• Informer et conseiller : Nous plaidons pour une meilleure visibilité des dispositifs d’aide et un accompagnement renforcé des consommateurs dans leurs choix.

• Soutenir la maintenance et l’optimisation des équipements existants : L’entretien et l’optimisation des systèmes de chauffage et de ventilation, permettent d’améliorer leur efficacité énergétique tout en prolongeant leur durée de vie.

• Encourager l’innovation et la formation des professionnels : Il est essentiel de continuer à former les installateurs et les mainteneurs aux nouvelles technologies pour garantir une transition énergétique efficace.

Perspectives et actions à venir

Malgré cette baisse conjoncturelle, la demande en équipements performants et respectueux de l’environnement reste essentielle. Le SYNASAV appelle à une politique stable et lisible pour favoriser la rénovation énergétique des bâtiments, tout en garantissant une transition durable.

Nous encourageons les pouvoirs publics à renforcer les dispositifs d’aide et à simplifier les démarches pour les ménages. De notre côté, nous continuerons à promouvoir la maintenance et l’optimisation des équipements existants comme levier essentiel d’efficacité énergétique.

La transition énergétique ne peut se faire sans une mobilisation collective. Le SYNASAV reste à l’écoute des acteurs du secteur pour relever ensemble ces défis et accompagner au mieux les professionnels et les consommateurs.