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Tensions entre la Russie et l’Ukraine : quels enjeux pour le gaz ? (Communication GRDF)

Dans le contexte actuel de tensions entre la Russie et l’Ukraine, vous vous posez peut-être des questions sur les impacts de cette crise sur le gaz en France.

Par ce message, nous souhaitons vous apporter les informations que vous êtes en droit d’attendre en tant que professionnels de la filière gaz.

 

Le premier fournisseur de gaz en France est la Norvège.

En 2020, le gaz russe a représenté 17% du gaz consommé en France. C’est certes significatif, mais ce n’est pas notre source principale d’approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens comme l’Allemagne par exemple.

La France a, en effet, opté pour une stratégie d’approvisionnement diversifiée. Près de la moitié du gaz consommé en France vient d’Europe : notre fournisseur principal est la Norvège avec environ 36% du gaz naturel qui entre sur le territoire. Les Pays-Bas, l’Algérie, le Nigéria, le Qatar, les Etats-Unis, et d’autres encore nous alimentent également.

De plus, avec l’essor du gaz vert, un gaz 100% local et renouvelable, la France réduit progressivement sa consommation de gaz d’origine fossile et, in fine, sa dépendance énergétique.

La France est à l'abri d'une crise majeure d'approvisionnement.

La diversité de nos sources d’importations et la solidité de notre chaîne gazière nous met à l’abri d’une crise majeure d’approvisionnement.

En effet, dans le cas d’éventuelles ruptures de livraison d’une partie ou de la totalité du gaz russe, la compensation se ferait par :

·     Davantage de soutirages des stockages français

·     Une augmentation des importations provenant d’autres pays

·     L’effacement de tout ou partie de la consommation des clients professionnels à forte consommation ayant souscrit à un contrat d’interruptibilité.

Si cela s’avérait insuffisant, un processus appelé « délestage » pourrait être activé par les pouvoirs publics. Il consiste à demander aux gros clients professionnels de réduire leurs consommations de gaz. Ce dispositif s’inscrit dans une logique de solidarité, pour permettre la continuité d’approvisionnement en gaz du plus grand nombre de clients, dont ceux exerçant des missions d’intérêt général (MIG) ainsi que les particuliers.

La tendance haussière des prix du gaz ne se répercute pas forcément directement sur les particuliers.

Les prix de marché du gaz, au même titre que les autres énergies, sont impactés par la crise russo-ukrainienne.

La hausse des prix ne signifie pas nécessairement une augmentation du tarif payé par le client à court terme :

·     L’ensemble des particuliers au tarif réglementé ainsi que les habitants des logements collectifs, y compris les logements sociaux, bénéficient, dans l’immédiat, du « bouclier tarifaire » mis en place par l’État.

·     Les consommateurs ayant souscrit à une offre de marché dont le prix est fixe ou indexé sur les tarifs réglementés, sont protégés sur toute la durée de leur contrat.

·     Les clients souhaitant souscrire à un nouveau contrat de fourniture de gaz ont toujours accès auprès de certains fournisseurs à des offres dont le prix a été fixé avant le déclenchement de la crise.

 

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