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Rétropédalage sur la date d’exclusion des chaudières gaz de MaPrimeRénov’, la filière obtient un délais supplémentaire jusqu’au 31/12/2022. Et après ? Billet d’humeur de Roland BOUQUET, Président du SYNASAV.

Malheureusement on constate que ces annonces tonitruantes avec des dates couperets extrêmement contraintes deviennent une habitude pour notre filière bien mal menée.

Je tiens à rappeler tout de même que la filière gaz c’est plus de 130 000 emplois  répartis sur toute la chaîne de valeur : du transport, de la distribution, de la commercialisation en passant par l’ingénierie et les services liés et au bout de cette chaine l’entretien et la maintenance des équipements dont je porte aujourd’hui la parole des professionnels.

 

Rétropédalage sur la date d’exclusion des chaudières gaz de MaPrimeRénov’, la filière obtient un délais supplémentaire jusqu’au 31/12/2022. Et après ? Billet d’humeur de Roland BOUQUET, Président du SYNASAV.

Roland BOUQUET, Président du SYNASAV :

« Malheureusement on constate que ces annonces tonitruantes avec des dates couperets extrêmement contraintes deviennent une habitude pour notre filière bien mal menée.

Je tiens à rappeler tout de même que la filière gaz c’est plus de 130 000 emplois  répartis sur toute la chaîne de valeur : du transport, de la distribution, de la commercialisation en passant par l’ingénierie et les services liés et au bout de cette chaine l’entretien et la maintenance des équipements dont je porte aujourd’hui la parole des professionnels.

Difficile de rester serein quand le mercredi on vous annonce la fin de  MaPrimeRénov’ pour les chaudières gaz au 1er avril 2022, et que 24h plus tard finalement un communiqué annonce le 31/12/2022. Comment piloter un avion dont l’altimètre vous fournit des données aléatoires ?

Les entreprises ont besoin de perspectives fiables pour pouvoir s’adapter. Je n’ose pas imaginer que ces annonces à rebonds sont voulues pour nous faire réagir et puis finalement nous octroyer un délais faisant redescendre un peu la pression.

Je suis également contrarié par le vocabulaire utilisé autour de nous. « Exclusion des chaudières gaz », comme si nous étions de mauvais élèves ! « Sortir du fioul et du gaz », comme si nous étions embourbés, empêtrés dans quelque chose de malfaisant.

Je tiens à rappeler qu’il n’y a pas un gaz mais des gaz ! Je n’aime pas voir associer dans une même phrase « chaudière » et « interdiction ». Le générateur et la boucle à eau chaude ne sont pas à remettre en cause.

Quand je vois la R&D chez nos industriels et les progrès réalisés en matière de méthanisation (le fameux Gaz vert), les travaux menés sur l’injection d’hydrogène dans les réseaux, l’adaptabilité des générateurs à différents types de mélanges combustibles, les solutions hybrides etc.

Ce ne sont pas mes amis fabricants industriels qui me contrediront, savez-vous que la majorité des chaudières de moins de 5 ans sont compatibles Gaz vert ?

Ce qui me gène franchement ce sont tous ces messages négatifs et d’interdiction qui sèment le trouble auprès de nos milliers de clients. On comprends bien les impératifs environnementaux et pour ma part au SYNASAV nous n’y sommes pas opposés. Au contraire, notre Baseline nous le rappelle « Experts de la maintenance, acteurs de la décarbonation ».

Alors j’en appelle au Gouvernement à plus de progressivité, plus de concertation pour que notre filière poursuive sa mutation à un rythme ménageant à la fois les engagements de la France en matière de décarbonation mais sans remettre en cause la survie de nos entreprises au service d’un client qui ne sait plus quoi faire."